vendredi 17 février 2012

Un album ressourçant, intimiste et audacieux

Julien Sagot- Piano mal  note : 4.5/5

J’attendais avec beaucoup de curiosité le premier album solo du percussionniste des excellents Karkwa, et mes attentes furent facilement dépassées. Il nous gratifie ici d’un album ressourçant, intimiste et audacieux, s’émancipant du son de son groupe original tout en ne se dénaturalisant pas. Dès le départ, le ton est donné avec l’étrange et envoûtante Trucifer: Une poésie télégraphiée et imagée côtoie une instrumentation épurée se densifiant au fil des mesures, le tout singulièrement structuré. 

L’ensemble de l’effort évoque des émotions troubles, tantôt teintées d’isolement et d’angoisse (Qui), plus loin évoquant un sentiment d’empressement et d’oppression (le temps des vendanges), tombant sans cesse sous la complexité et la beauté potentielle de l’ambiguïté. La variété des arrangements et des ambiances ajoute beaucoup de cachet à une approche assurée et sans complexe, le tout gracieusement transporté par la voix grave et rocailleuse de Sagot. Un album étanche, presque impénétrable lors des premières écoutes, essentiel. Bravo. 

Extrait de "tour d'horizon musical 1, l'axe du madPublié le février 10, 2012 by Jay Leblanc

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