dimanche 5 février 2012

L’album est d’une qualité impressionnante

Mélancolie et douceur pour Piano mal de Julien Sagot

Julien Sagot signe un premier album solo empreint de mélancolie et de rythmes lents et profonds. Grâce à Piano Mal, le percussionniste de Karkwa sort enfin de l’ombre, révélant un talent caché pour les textes et l’harmonie musicale sans pareille. Découverte.

Quoi que court, l’album est d’une qualité impressionnante. Dès le début, Le trucifié évoque les lointaines légendes amérindiennes, avec ses beaux textes et sa voix très basse, grave. Julien Sagot se révèle comme on ne l’a jamais vu, à travers des inspirations pour le moins étonnantes.

Une vieille taupe se démarque particulièrement des autres chansons grâce à son esprit de camaraderie masculine rythmé par son choeur très masculin, créant un air rassembleur. De son côté, Piano mal, quoi que plus entraînante, laisse toujours planer une ombre dans sa musique.

Dans Le temps des vendanges, on pressent le style particulier de Julien Sagot, dont l’influence de Karkwa se fait sentir, mais il réussit à insuffler à ses pièces une nouveauté qui rafraîchit. Un superbe mélange de textes profonds, de piano mélancolique et de guitare lente et rythmée.

Palissade est sans doute la meilleure pièce de tout l’album, elle dont l’aura mélancolique rappelle les jours de pluie un peu tristes. Le même orage en fond revient dans S.O.S. Panda, en toute fin, une merveille instrumentale pour clore ce premier opus impressionnant.

Il faut dire que la musique de Sagot passe beaucoup mieux dans la communion de l’intimité plutôt qu’en public, son aura douce appelant à la solitude. Néanmoins, Sagot est un personnage qu’on se doit de découvrir, resté dans l’ombre de son groupe. Espérons que la pause de Karkwa donnera le temps à son percussionniste de pondre d’autres textes tout aussi touchants. À découvrir absolument.

Piano mal, premier album de Julien Sagot, est disponible en magasin dès maintenant.

Site officiel : www.sagot.ca

Par Audrey Neveu, QuébecSpotMedia l 5 février 2012

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire