samedi 25 février 2012

Sagot à Studio 12

Entre l'ombre et la lumière : Simon Angell et Julien Sagot 
Olivier Langevin est l’homme de confiance de Mara Tremblay, de Vincent Vallières et de Fred Fortin. Celui à qui ils confient leurs chansons, celui qui les épaule pendant une étape de la création, celui qui signe la réalisation de leurs albums. C’est donc dire que vous connaissez Olivier Langevin, peut-être même sans le savoir ou peut-être l’avez-vous vu sur scène, penché sur sa guitare, en plein solo. C’est un joueur étoile de l’indie rock québécois. (...)

Olivier a invité Julien Sagot, de Karkwa, à présenter une chanson de son premier album solo, Piano mal. Sa voix, déjà entendue sur Les chemins de verre, de Karkwa, est caverneuse (Marie-Pierre Arthur la qualifie « d’outre-tombe ») et sied bien l’atmosphère intrigante qui se dégage de cet album réalisé par Simon Angell (Patrick Watson). J’ignore si Julien Sagot se sent libéré de quelque chose, mais il semble heureux et léger. Son rire est particulièrement jouissif. Entre Sagot et Langevin (c’est comme ça qu’ils s’appellent), on devine une grande camaraderie et un grand respect. Même si le soir de l’enregistrement, Julien assurait la première partie du spectacle des Barr Brothers au Club Soda, Olivier a insisté pour qu’il soit présent. On a donc devancé de deux heures l’enregistrement de l’émission. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour la musique?

Extrait de "Galaxie : entre la lumière et le bruit" publié le Vendredi 24 février 2012 par Rebecca Makonnen, Studio 12, Radio Canada


La Chance du musicien

Discussion autour d’un thé avec Julien Sagot, percussionniste de Karkwa et auteur-compositeur-interprète ayant fait paraître son premier album solo, Piano mal, le 31 janvier dernier.

La pause de la formation Karkwa a été l’élément déclencheur pour l’inciter à voler de ses propres ailes. Au sujet des rumeurs de séparation : « Dans mes premières entrevues, des fois je parlais de Karkwa au passé, parce que j’essayais de me construire à travers mon album et d’aller de l’avant avec mon disque ». 

Que les inconditionnels du groupe se rassurent : « Quand on aura le goût de faire un disque ensemble, on va se rappeler, pis ça va être super le fun ! ».

Sagot, qui veut « toujours faire de la musique, toujours faire des disques », affirme simplement, à  propos du métier de musicien : « On est chanceux ». Entouré d’une équipe de rêve (Leif Vollebekk aux arrangements et Simon Angell, collaborateur de Patrick Watson, à la réalisation), le musicien a pu laisser libre cours à son audace. Évidemment, la visibilité offerte par Karkwa a permis de faire un album plus expérimental, fidèle à ses ambitions artistiques.

Ses influences, variées, vont de l’art conceptuel à Philippe Katerine (surtout ses premiers albums) en passant par le surréalisme d’André Breton et de Boris Vian. Il est également amateur de jazz, de blues et des musiques de Connan Mockasin et de Marvin Pontiac.

La guitare et le piano sont, par ailleurs, ses instruments de prédilection au moment de composer. Ce dernier, dont il parle avec passion, est « un orchestre en soi. C’est la plus belle machine de course ». En studio, il enregistre d’abord le squelette du morceau, avec ces instruments harmoniques et la voix. Puis, il allonge certains passages instrumentaux et ajoute instruments et effets sonores, pour « ouvrir » les chansons. En fonctionnant ainsi par addition, rien n’est superflu; donner de l’oxygène à la musique et au texte est une priorité.

Quoi ? Piano mal
Qui ? Julien Sagot
Où ? Théâtre Petit Champlain
Quand ? Jeudi 3 mai


Crédit photo : Benjamin Jébrak

«Piano mal» de Julien Sagot: du talent à revendre

Percussionniste de Karkwa et Français d’origine, Julien Sagot, à l’heure où sa formation maîtresse se retire pour une période indéterminée, revient à la charge avec Piano mal, un projet solo décoiffant et d’une nature plus personnelle.

Le chant rauque de l’auteur-compositeur-interprète, que l’on n’entendait qu’à l’occasion sur les mélodies de Karkwa, alterne la chaleur naturelle de Stefie Shock et la raideur somatique des mélodies sombres de Yann Tiersen, surtout sur le très expérimental «Dust Lane». Musicalement parlant, Piano mal, dont le titre évoque une sculpture de l’Allemand Joseph BeuysInfiltration homogène pour piano à queue»), fait montre d’une grande expressivité au niveau de l’orchestration et de la recherche stylistique et poétique. Cet album est certes plus personnel, mais néanmoins influencé par l’éclatement psychédélique de Pink Floyd, le surréalisme (courant artistique défini par André Breton dans la première moitié du XXe siècle) et les différents concepts littéraires (écriture automatique, cadavre exquis).

Sagot s’est en effet distancié de l’écriture karkwaienne (l’amour, la pauvreté, la mort, etc.) – réflexe tout à fait normal par ailleurs – pour se concentrer sur une poésie davantage personnelle, instantanée et bucolique («Le temps des vendanges», «La vieille taupe»). Et c’est probablement la raison pour laquelle Piano mal a été autant acclamé par la critique lors de sa lancée au La Tulipe le 1er février dernier. La chanson «Le trucifié», en ouverture, met de l’avant des arrangements éclatés et épars (distorsion dans la voix, murmures gutturaux, tambours aléatoires, notes de guitare et de piano résonnant presque au gré du hasard), alors que «La vieille taupe» s’apparente davantage à une fable chantée, avec son humour noir et sa rythmique sautillante. L’espace-temps entre les chansons est difficile à cerner, car le percussionniste de Karkwa s’est largement amusé avec les registres en jonglant avec la musique rock, acoustique, expérimentale et poétique.

Ce premier album solo, à travers lequel on reconnaît les qualités du chanteur folk montréalais Leif Vollebekk et du guitariste-réalisateur Simon Angell (Patrick Watson, Thus:Owls), est l’interlude parfait en attente des grandes retrouvailles. Pour l’heure, longue vie, Sagot.

Appréciation: *** 1/2

Julien Sagot
«Piano mal»
Simone Records

Écrit par Éric Dumais le 24 février 2012 dans la Bible Urbaine

mercredi 22 février 2012

Jean Leloup meets Tom Waits

Julien SagotPiano Mal Julien Sagot has always been known as the guy in back during Karkwa shows. While his band is on hiatus, he offers « Piano Mal », the first solo record to emerge from members of Karwka. Dark and experimental, Sagot brings back his French roots through these ten songs. Jean Leloup meets Tom Waits

Official website : http://sagot.ca/

Posted by JE on nxew.ca 22 feb/12

Incroyablement riche et velouté

Suivant de fausses rumeurs que le célèbre groupe Karkwa (le premier groupe de langue française à remporter un prix Polaris) s’était dissous, un de ses percussionnistes et membres fondateurs, Julien Sagot a fait paraître son premier album solo intitulé Piano Mal le 1er février 2012 chez Simone Records. Je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m’attendre, n’étant familier qu’avec son travail au sein du groupe Karkwa.

Rapidement, Sagot nous transporte vers des paysages musicaux trop peu fréquentés. Des gros accords ouverts, disjoints et lents au piano s’opposent par moment à des petits coups de guitare rapides et secs. La sonorité de l’album crie Montréal, Paris, mais aussi un désert du Far West américain. Les mêmes genres de textes poétiques et réfléchis qu’on retrouve chez Karkwa sont aussi présents dans Piano Mal. C’est la précision des mots qui règne dans ce style d’écriture moelleux et précis.

Si certaines chansons sont lentes et éclatées, d’autres sont très rythmées et linéaires. Or, même l’oreille développée a du mal à déterminer comment l’artiste vient à bout de créer ces véritables voyages sonores, elle n’a pas l’impression de s’y perdre. Chaque son, chaque note, chaque effet sont recherchés, et aucun d’entre eux n’est utilisé de façon abusive. À tout ça, on ajoute la (superbe) voix rauque de Sagot et on obtient un produit incroyablement riche et velouté.

Bref, pour le mélomane, cet album aux textures parfois rudes, parfois lisses; aux sonorités parfois chaudes, parfois froides, est un incontournable du milieu musical actuel.

dimanche 19 février 2012

Très, très intéressant !

Julien Sagot
Piano Mal

Le percussioniste de Karkwa a eu l’excellente idée de s’éloigner de sa job de jour pour produire son premier album solo. Piano mal se situe effectivement assez loin du « gros son » de Karkwa mais en a conservé l’aspect original. D’origine française, Sagot la joue d’ailleurs à la façon des auteurs-compositeurs français contemporains tels Thomas Fersen ou Arthur H pour ce qui est de la livraison de la majorité des chansons. Très, très intéressant!

Paru le 7 février 2012 le 9 février 201 dans les nouveautés musicales par Burp Musique, cinéma, livres, télé et toutes ces sortes de choses.

samedi 18 février 2012

Après Karkwa, un projet solo pour Julien Sagot



Le percussionniste de Karkwa profite de la petite pause que s’est offert le groupe pour sortir son premier projet solo. Julien Sagot profitera de son passage au Théâtre Granada, le 25 février (en première partie de Barr Brothers) pour présenter quelques pièces de Piano Mal

Passionné de musique, Julien Sagot poursuit son processus de création, passant de percussionniste à auteur-compositeur-interprète. Avec son premier album solo Piano Mal, l’artiste entremêle la chanson française et le rock. « Tout comme avec Karkwa, ce projet a été fait dans un but de faire de la musique, de réaliser des projets et de créer un produit différent. En étant seul, je ne peux pas me cacher derrière personne. C’est encore nouveau pour moi et j’ai tout à apprendre », souligne Julien

Celui qui signe la totalité de l’album, à l’exception de deux collaborations, a maintenant pris goût à l’aventure en solo, mais ne compte pas pour autant quitter ses musiciens complices de Karkwa. « J’ai envie de continuer à triper et à faire des shows. Karkwa et Julien Sagot ne rentrent pas du tout en conflit. Il s’agit de deux processus de création. » 

Une carrière inattendue 

Même s’il ne vient pas d’une famille de musiciens (ses parents sont commerçants) Julien a toujours baigné dans l’univers de la musique et de la culture en général. Il a cependant joué ses premières notes à la guitare qu’à l’âge de quatorze ans. Pensait-il un jour faire carrière dans la musique? Pas du tout, répond Julien

« Je ne pensais pas un jour gagner ma vie avec la musique. Quand j’ai commencé à jouer de la guitare, ce n’était que pour m’amuser. Encore aujourd’hui, ce n’est pas sérieux tout ça. Avec Karkwa, on a commencé à prendre les choses au sérieux lorsqu’on a réalisé qu’il y avait un véritable intérêt de la part du public. Mais je n’avais jamais cru être capable de vivre de la musique. J’espérais, quelques fois, mais ce n’était qu’un rêve », raconte celui qui a reçu avec ses confrères le prix de musique Polaris 2010 (meilleur disque canadien des douze derniers mois) pour l’album Les chemins de verre.

Par Cynthia Dubé, Spectacles - Publié le 17 février 2012 dans le Journal de Sheerbrooke

vendredi 17 février 2012

Chef-D'Oeuvre du Mois de Janvier 2012


Impossible de passer à côté de Piano Mal, l’album solo de Julien Sagot, percussionniste et à ses heures chanteur pour quelques pièces de Karkwa, un impressionnant premier enregistrement s’il en est un!

On l’a connu pour les pièces Pili-Pili et Au-dessus de la Tête de Lilijune qui ressortaient du lot et qui détonnaient de la voix de Louis-Jean Cormier, si bien qu’on le sentait cantonné dans un projet qu’il n’était pas tout à fait le sien. Maintenant dans un projet beaucoup plus personnel, Julien nous arrive avec un album tout en relief, riche autant vocalement qu’au niveau instrumental, puisque Piano Mal est tout sauf un enregistrement qui se concentre uniquement sur une seule facette, un brin mélancolique, certes, mais loin d’être déprimant pour autant.

Sagot, de sa voix chaude et profonde nous susurre une poésie sombre avec son accent qui fait bien plus européen qu’autre chose. Le bonhomme est bien entouré, avec Simon Angell, guitariste de Patrick Watson et de la formation suédoise Thus:Owls, avec son approche singulière, qui donne une atmosphère de western spaghetti et de Leif Vollebekk, avec son organe vocal et ses talents de multi-instrumentistes, ajoutent énormément à l’ambiance globale du disque.

C’est certain qu’on peut tracer des liens avec les débuts de Jean Leloup, jusqu’à un certain point, surtout pour l’accent, mais c’est beaucoup plus musicalement aventurier avec des structures de pièces pour oreilles averties. Rien qui ne surprendra nécessairement les amateurs de Karkwa, mais il y a quelque chose sur le disque Piano Mal qui se distingue suffisamment de ces derniers pour donner un album rafraîchissant.

Visiblement, les gars s’en sont donnés à cœur joie en studio et ils avaient toute la latitude nécessaire pour créer en toute liberté, signés par la nouvelle maison de disques, Simone Records, mise sur pied par Sandy Boutin, le gérant de Karkwa et l’instigateur du Festival de Musique Émergente en Abitibi, qui d'ailleurs, en est déjà à sa 10e édition cette année, gageons qu'elle sera remplie de surprises et surtout, une cuvée à ne manquer sous aucun prétexte...

Mais revenons à nos moutons, avec le disque Piano Mal qui est l’un des trop rares enregistrements qui, à mon humble avis, arrive à transcender les époques, les modes et qui réussira sans doute à marquer profondément le paysage musical québécois!


Un album ressourçant, intimiste et audacieux

Julien Sagot- Piano mal  note : 4.5/5

J’attendais avec beaucoup de curiosité le premier album solo du percussionniste des excellents Karkwa, et mes attentes furent facilement dépassées. Il nous gratifie ici d’un album ressourçant, intimiste et audacieux, s’émancipant du son de son groupe original tout en ne se dénaturalisant pas. Dès le départ, le ton est donné avec l’étrange et envoûtante Trucifer: Une poésie télégraphiée et imagée côtoie une instrumentation épurée se densifiant au fil des mesures, le tout singulièrement structuré. 

L’ensemble de l’effort évoque des émotions troubles, tantôt teintées d’isolement et d’angoisse (Qui), plus loin évoquant un sentiment d’empressement et d’oppression (le temps des vendanges), tombant sans cesse sous la complexité et la beauté potentielle de l’ambiguïté. La variété des arrangements et des ambiances ajoute beaucoup de cachet à une approche assurée et sans complexe, le tout gracieusement transporté par la voix grave et rocailleuse de Sagot. Un album étanche, presque impénétrable lors des premières écoutes, essentiel. Bravo. 

Extrait de "tour d'horizon musical 1, l'axe du madPublié le février 10, 2012 by Jay Leblanc

mercredi 15 février 2012

Au tour de Sagot

Julien Sagot montera sur la scène du Théâtre Petit Champlain le 17 février en première partie des Barr Brothers.

C’est en quelque sorte le mouton noir de Karkwa. Celui qu’on voit sur scène entouré de percussions, d’une boîte d’objets, et qui habille le rock atmosphérique du groupe avec une dextérité exemplaire. Il faut avoir vu l’expérience Karkwatson (une réunion réalisée il y a trois ans entre Karkwa et le groupe de Patrick Watson) pour comprendre l’univers dans lequel aime graviter Sagot. Lors de cette rencontre, le percussionniste Robbie Kuster et lui s’en donnaient à cœur joie dans une joute bruitiste inspirée. Lorsqu’un album solo de ce multi-instrumentiste aguerri a été annoncé, on pouvait s’attendre à tout.

Sa voix, on l’avait déjà entendue sur la chanson Pili-pili, qu’on trouve sur l’album de Karkwa Les tremblements s’immobilisent. Une chance pour nous, son disque Piano mal ne s’inscrit pas dans la veine de cette pièce, qui est loin d’avoir marqué le répertoire du quintette. Julien Sagot y est plutôt allé avec un exercice d’écriture achevé et une direction musicale pour le moins éclectique. En fait, cette expérience musicale s’attarde plus aux textures sonores qu’à la forme chanson conventionnelle. C’est intrigant et poétique, et son acolyte Simon Angel (guitariste de Patrick Watson), habitué aux essais d’avant-garde, est un collègue de prédilection.

Le membre le plus discret de Karkwa aura donc été le premier à faire un vol solo (Louis-Jean Cormier fera de même sous peu). Julien Sagot montera sur la scène du Théâtre Petit Champlain le 17 février à 20h en première partie des Barr Brothers

Extrait de l'article d'Antoine Léveillée publié le 15 février dans Voir

L’ouverture d’esprit permet de l’apprécier

Presque au sommet de la montagne russe de mon appréciation musicale mensuelle, je vous promets une semaine riche en découvertes : électronique européen, un clin d’œil à Nicki Minaj et une belle redécouverte québécoise.
Julien Sagot – Piano Mal

Aussi membre de l’incroyable groupe qu’est Karkwa, Sagot nous gâte avec son premier album solo. Tout en nous offrant un style unique, il se sert bien du génie « Karkwaien ». Un album adroitement décousu et audacieux.

« Le voyage singulier que nous propose Sagot est à la portée de tout mélomane le moindrement ouvert. » – Marc-André Mongrain. Le musicien explore plusieurs avenues, et l’ouverture d’esprit permet de l’apprécier. Alors d’un côté, il offre, avec notamment « Piano mal », un rythme quasiment burlesque et jazzé.

D’autres morceaux ressemblent beaucoup au style très mélodramatique / mélancolique et expérimental de Karkwa. Des arrangements sonores parfois même effrayants…

J’irais jusqu’à dire qu’il est romantique, dans le sens « courant littéraire » du terme. Lorsqu’il s’accompagne de choristes et d’un piano imposant, Sagot fait simplement du bien à la mélomanie.

Coup de cœur : « Piano mal »

Écrit par Maleïka Beauchamp dans À la une, Arts & spectacles, Sorties de la semaine dans l'Obtus le 04-02-2012

lundi 13 février 2012

L’excellente qualité des arrangements

Piano mal – Julien Sagot

Julien Sagot, d’origine française, surtout connu comme percussionniste du groupe québécois Karkwa, nous offre son premier album solo intitulé Piano Mal. Ceux qui s’attendent à retrouver l’univers de Karkwa dans ce disque seront peut-être déçus.

Sagot s’est entouré d’excellents musiciens. On y trouve combinées la guitare de Simon Angell (guitariste de Patrick Watson), celle de Leif Vollebekk (auteur-compositeur) la voix grave de Julien Sagot. Le tout est agrémenté de textes proposant une série d’images diffuses qui crée une ambiance surréaliste. Certains considéreront Piano Mal comme un album de style expérimental.

Ils n’ont pas complètement tort; l’excellente qualité des arrangements permet à tous les instruments de déployer leur force respective.

On aime : Les différents styles lyriques présentés donnent lieu à une ambiance particulière. Sagot va chercher plusieurs sons expérimentaux dans sa musique, tels que le tonnerre ou encore la pluie. Les chansons à écouter : « Piano Mal », « S.O.S. Panda » et « Château Rouge ».

On aime moins : Les textes surréalistes ne plairont pas à tout le monde. En effet, plusieurs écoutes peuvent être nécessaires pour réellement apprécier ce qu’offre cet auteur-compositeur.

L’indispensable Julien Sagot

"Dans les remous dingues et doux de Karkwa, des projets à l’éclat superbe font surface. On a parlé déjà de l’album fou et beau Piano Mal de l’indispensable Julien Sagot, brûlot de chansons pop aussi immédiates que surprenantes" par Green Cats, Babies ! Publié le 13 février 2012 par Lo

Le conseil de la semaine

Sagot - Piano Mal

Lundi Francophone avec le Canadien Julien Sagot et Percussionniste du groupe Karkwa, vient de sortir un premier album solo qui s’appelle “Piano Mal”, c’est le conseil de la semaine. Exceptionnellement je ne vous propose pas de vidéo car elle n’existe pas pour le moment…vous pouvez écouter ainsi celle qui vous plaira !
Bonne écoute !

Publié le lundi 13 Février 2012 sur "One Music Everyday"

vendredi 10 février 2012

De la poésie sonore à savourer sans se presser

Piano mal, l’album solo que nous offre Julien Sagot, percussionniste de Karkwa, ravira les mélomanes avides de sonorités riches, d’arrangements peaufinés et de textes qui se tiennent loin des clichés.

Dès les premières secondes, l’atmosphère s’installe. La voix chaude et grave de Sagot nous tire dans un univers unique, inusité, peuplé de personnages étranges. Dans les textes fourmillant de métaphores, l’auditeur passe du quotidien d’un mineur saugrenu dans La taupe à un crime médiéval dans Le temps des vendanges, la pièce la plus rock de l’album. Dans l’entraînante Piano mal, on se réveille en compagnie d’un fakir, pour déambuler quelques pistes plus tard dans des Champs de coton. Loin des clichés des chansons d’amour bonbon, Sagot sa muse : « Les bouchons de liège/ Ferment les flocons qui parfument ce corps céleste/ Sous la peau de longs vaisseaux dérivent vers l’est » (Février).

Le son est plein, les arrangements, superbes. D’une piste à l’autre, on perçoit ce même souci de la recherche sonore. Guitares archet, sifflets et autres échantillonnages de bruits divers viennent ponctuer les pièces, une touche d’originalité bienvenue.

De plus, Sagot et son équipe jonglent habilement avec les loops (courts fragments musicaux répétés en boucle), notamment dans Qui, où ce loop, exécuté en sifflant, sert de base au morceau entier. Dans Février, il prend plutôt la forme d’un riff de guitare mystérieux. On peut déceler ici l’apport de l’excellent Leif Vollebekk, par ailleurs coarrangeur et musicien sur cet album.

La déclamation de ces textes, bien que souvent rectotono, ne nous laisse pas sur notre faim de mélodies accrocheuses pour autant. Ces dernières sont simples, bien ficelées, et supportées par une harmonie riche. Des accords plus dissonants parsemés ici et là confèrent une expressivité accrue aux chansons.  

Piano mal est un album onirique et surréaliste. L’accent est mis sur les atmosphères, mais jamais au détriment du groove et du plaisir musical.  De la poésie sonore, à savourer sans se presser.

Arts et Culture, critique musique, note : 4/5 

"Histoires d’atmosphères…" Article par Justine Pomerleau Turcotte, Impact Campus

Deux très bonnes critiques de Piano Mal

Julien Sagot - Piano mal - [2012]
Simone Records
Canada

Critiques mises en ligne le 10 février 2012
dans "Feu à volonté", magazine web indépendant


Deux de nos critiques désiraient parler du nouvel album de Julien Sagot. On a donc décidé de faire un face à face avec leurs deux opinions et d’ainsi créer la section Duel. Que le combat commence!

Critique de Jean-François Téotonio ; Note : 9/10 

L’ingénieux percussionniste de Karkwa se lance dans l’aventure solo. Julien Sagot, d’origine française, mais résident de Montréal depuis belle lurette, profite de la pause que se donne le groupe phare du rock québécois pour voler de ses propres ailes, le temps d’un album. Il nous propose ici une maquette de 10 pièces aussi atmosphériques qu’organiques.

Il y est accompagné de la guitare folle – mais calculée – de Simon Angell (guitariste de Patrick Watson) et de l’auteur-compositeur-interprète ottavien Leif Vollebeck, qui y ajoute sa voix, sa guitare et son piano. Ce dernier ajoute aussi sa touche aux arrangements, alors qu’Angell co-réalise avec Sagot. On se retrouve donc avec un personnel des plus compétents et on est en droit de s’attendre à un compact haut en qualité et en originalité.

Et c’est exactement ce cocktail qui nous est offert ici. On mélange ambiances sombres et brumeuses à des rythmes parfois gitans (Une vieille taupe), parfois vigoureusement rock (Le temps des vendanges). Ceux qui avaient accroché aux pièces chantées par Sagot sur les albums de Karkwa (Pili-pili, Au-dessus de la tête de Lilijune) seront servis : on y retrouve sa voix d’outre-tombe, fragile, mais féroce. Certains la trouveront un peu trop chevrotante, parfois presque fausse. À mon sens, elle s’insère malgré tout dans l’ensemble du disque. Elle ne s’y fait toutefois pas trop abondante, laissant toute la place à la musique pour grandir et s’épanouir. C’est tout à son honneur.

Cette musique, donc, que l’on remarque parfaitement maîtrisée, solide. Julien Sagot et ses comparses ont réellement trouvé un son qui leur est propre, et s’enfoncent tête première, assumant toutes décisions. On se laisse parfois porter par le sifflement sous réverbation (Piano mal), par l’envoûtant arpège à la guitare acoustique (Qui). Et par ces mots. Ces mots imagés, qui collent parfaitement à la voix qui les porte et à la musique qui les intensifie. Ils se font rares sur quelques pièces, mais ce n’est que pour mieux laisser la musique s’exprimer. Et cela réussit à merveille.

Notons aussi l’important apport de percussions et autres bruitages de Sagot, bagage hérité des nombreuses années à occuper ce poste chez Karkwa. Claps, tambourine, sifflet, téléphone, vibraphone, conga, allumettes, sons d’orage extérieur. Tous ces éléments ajoutent à l’ambiance, la rendant tragique, planante, caverneuse.

Vraiment, Julien Sagot ne pouvait mieux réussir son entrée en matière. Ce Piano mal est complet, maîtrisé. Il n’est pas étonnant que Karkwa connaisse autant de succès, quand il compte un tel bijou dans ses rangs.

Vous direz que j’en mets peut-être un peu trop, que je m’excite. Peut-être suis-je biaisé puisque je suis un fan de longue date du groupe. Tant pis, je m’assume. J’ai adoré ce disque, qui est lui aussi assumé.

Critique d’Élise Jetté ; Note : 7.5/10 

Piano Mal aurait pu être un produit dérivé de Karkwa et les admirateurs déjà conquis se seraient précipités. On aurait pu sentir l’influence de l’univers rock du groupe d’origine de Julien Sagot ou seulement le même esprit d’auteur dans la sonorité des textes. Ce n’est pas le cas. Les amateurs en quête d’une réplique n’obtiendront pas satisfaction avec Piano mal, mais c’est pourtant un mal pour un bien.

Bien plus que le premier opus du percussionniste de Karkwa, Piano mal est une œuvre impressionniste à part entière qui démontre la complexité et l’intégralité de l’artiste. Tantôt parlés, tantôt grognés, quelques fois en distorsion ou bien criés ou chantés, les mots de Sagot sont éloquents ou poétiques, mais surtout, esquissent des histoires imaginaires et imagées avec toute la finesse d’un auteur-compositeur-interprète. La voix n’est pas d’une puissance remarquable et les refrains ne sont pas des vers d’oreilles, mais l’univers mystique créé par le musicien est unique et autonome et l’indépendance de son style fait largement le travail.

Il faut entendre les pièces de Julien Sagot en faisant preuve d’ouverture, mais il va sans dire que certains morceaux sont plus faciles à aborder que d’autres. Que ce soit par le caractère comique d’Une vieille taupe, la mélodie de Février ou la composition vivante de la chanson titre, le percussionniste réussit à rattraper en route les auditeurs plus capricieux qui auraient été distraits en cours de route. C’est un premier album aux influences multiples donnant lieu à une exploration artistique marquée. Bien que l’on reconnaisse les arrangements de Leif Vollebekk, issu du folk, des envolées électro-acoustiques (Château rouge, S.O.S. Panda) et des ascendances dérivées de la chanson française proposent un monde singulier. Les détails sont façonnés un à un. Malgré le style décousu, les sonorités sont construites avec ténuité et précision (réalisation de Simon Angell).

Même si la quasi-totalité des chansons pourrait être mise en scène dans un film d’épouvante ou dans un vidéoclip tourné au cœur d’un cimetière, les 10 titres un peu lugubres contiennent une part d’humour (Les champs de coton) et de poésie (Qui) qui rendent l’univers de Julien Sagot un peu moins lourd. Ceci pallie au fait que certaines prestations plus instinctives comme Le trucifié – en ouverture – puissent laisser présager qu’il s’agit d’un album destiné aux initiés.

Avec Piano Mal, il faut s’attendre à être déconcerté, mais il est toujours bon de constater que la musique d’ici est en constante évolution et qu’elle peut encore donner naissance à des marginaux qui n’ont pas fini d’explorer les frontières de la singularité. 

jeudi 9 février 2012

PARI RÉUSSI POUR JULIEN SAGOT

Percussionniste et idéateur sonore chez la formation québécoise Karkwa, Julien Sagot faisait paraître la semaine dernière son premier opus intitulé Piano Mal. L’univers de Julien Sagot s’apparente à un folk rock, un peu prog sur les bords, un peu chanson française, assez champ gauche, s’éloignant du son de Karkwa pour se rapprocher de celui de Patrick Watson… et la réalisation de Simon Angell, guitariste de Watson, n’est pas étrangère à cette signature musicale. Avertissement : les textes de Sagot donnent dans une poésie surréaliste qui pourrait paraître hermétique aux adeptes de chanson française plus «classique»!

Ça débute à gauche du spectre avec Le trucifié. Chanson où tous les ingrédients mentionnés précédemment sont réunis. Titre qui donne sérieusement le ton à l’album. Suit Piano mal, la folk éthérée Qui et retour au piano avec Palissade. Survient la très « chanson française » Une vieille taupe; pièce qui semble tout droit tirée de l’univers de Arthur H. Arrive le morceau rock Le temps des vendanges, la presque robotique Château rouge, la folk minimaliste Février et la ritournelle la plus perméable de cette création titrée Les champs de coton. Structure simple, base folk, presque aérienne, cette chanson est une réussite. L’album se conclut par une expérimentation musicale bruitiste aboutie nommée S.O.S. panda.

Sur Piano Mal, Julien Sagot se distance juste assez de Karkwa pour créer un espace musical personnel aux atmosphères parfois éthérées, parfois glauques et toujours distrayantes. Aucune chanson particulièrement mémorable mais, un habillage sonore et des arrangements singuliers qui confère à Piano Mal une personnalité propre. Une seule barrière : la voix chancelante de Sagot. Un peu plus d’assurance et d’affirmation aurait porté ce disque à un niveau artistique plus élevé. Qu’à cela ne tienne, Julien Sagot a passé l’examen avec succès et il peut affronter l’avenir avec calme et sérénité, car notre homme peut très bien briller sans ses confrères de Karkwa. Les fans de Patrick Watson et Arthur H affectionneront cette création. Une réussite!

Ma note : 7/10

Julien Sagot
Piano Mal
Simone Records/Select
40 minutes

PAR STÉPHANE DESLAURIERS, LE CANAL AUDITIF, LE 7 FÉVRIER 2012

The mood is spot on

JULIEN SAGOT
Piano Mal
(Simone)

Karkwa and Pawa Up First’s percussionist unleashes his inner hambone, diving into the role of a deep-voiced, supernatural Gainsbourgian crooner. He ably presides over a tense, brooding musical stew that’s been passed through multiple cinematic filters: expect mysterious background droning, thick, pulsating drum hits, disjointed guitar fuzz, melancholic piano chord progressions and tender acoustic guitar. The mood is spot on, while the songwriting is more uneven. 7/10 Trial Track: “Palissade” (Erik Leijon)

Extract from MUSIC REVIEWS by MIRROR MUSIC February 9, 2012 

Le lancement de "Piano Mal" une véritable fête de famille

Julien Sagot, le batteur de Karkwa, lance Piano mal, album solo

Le percussionniste de Karkwa, Julien Sagot, a lancé tout récemment son premier album solo, Piano mal, au Cabaret La Tulipe. Accompagné de cinq musiciens, il a présenté son univers musical singulier, tissé à même la poésie surréaliste et un goût pour l'expérimentation sans caprices.

Les lumières de la salle ont diminué d'intensité, presque jusqu'à s'éteindre, réduisant au silence la foule nombreuse. Julien Sagot a fait son entrée sur la scène illuminée et encombrée, le visage fendu d'un large sourire. Aux premières notes de la chanson «Le trucifier», qui ouvre également l'album, l'invitation au voyage était lancée: plonger, se laisser absorber par l'inconnu d'une musique complexe et parfois éthérée.

Expérimental, atmosphérique, cinématographique. Autant d'étiquettes qu'on peut accoler à l'album de Julien Sagot. Il multiplie les textures musicales, les passages instrumentaux, les variations de genre et de ton. Les textes, composés à partir de la technique de l'écriture automatique, mettent de l'avant des images fortes, nées de mots assemblés au hasard.

«L'écriture surréaliste est un endroit confortable, explique-t-il, quelques minutes après la fin de sa prestation. C'est une place où on peut se cacher derrière une sorte de forêt, où on est à l'abri, où tout est possible.» Il crée ainsi par instinct, inspiré par le quotidien, la culture, la sculpture.

Cette influence surréaliste — il se réclame d'ailleurs d'une certaine filiation avec André Breton, figure de proue du mouvement artistique — teinte l'album d'un caractère onirique et ludique. La performance de Julien Sagot s'est d'ailleurs déroulée devant un rideau noir parfois ponctué de points de lumières, ou devant un théâtre d'ombres et d'objets. Un visage de mannequin était même planté sur un piquet à l'avant de la scène, éclairé de rouge, figé dans une expression semblable au Cri de Munch.

Julien Sagot, qui a cofondé Karkwa en 1998, estime que « Piano mal » est un projet parallèle qui lui permet d'explorer autrement sa liberté de créateur. «Ça ne sonne pas Karkwa, ce n'est pas Karkwa. Même si ça reste de la musique, de la création, un univers d'écriture que j'ai déjà exploré auparavant

Pour son album, il s'est entouré d'artistes dont il aimait particulièrement les univers musicaux. Il a confié la réalisation de son disque à Simon Angell (Patrick Watson), qu'il a connu à la suite du projet Karkwatson. Celui-ci signe également les arrangements, avec le chanteur folk Leif Vollebekk.

Avoir à défendre son propre matériel sur scène et le rendre avec justesse représentait ainsi un nouveau défi pour le percussionniste. «J'avais quelque chose à me prouver. On m'a souvent dit dernièrement que mon disque était “ambiance”. Je trouvais ça un peu difficile à rendre devant un public. […] Mais je suis content. Je vais peut-être y prendre goût!», lance-t-il en riant, heureux de l'accueil que lui a réservé la foule.

Dans la salle, les membres du groupe de Karkwa étaient présents, venus encourager et applaudir leur ami. De nombreux enfants s'amusaient autour du bar du Cabaret, dévalant les allées et s'amusant entre les tables. Sur scène, les musiciens formaient un groupe homogène, visiblement complices. De l'aveu même de Julien Sagot, ce fut une véritable fête de famille.

Article de Rachel Nadon, Le Huffington Post Québec Publié le 8/02/2012

mercredi 8 février 2012

Dans la tête de Julien Sagot


Il est un peu nerveux, très heureux et vraiment bien entouré. Profitant d’une pause prolongée de Karkwa, le percussionniste du groupe lance un album solo, Piano mal. Nous l’avons rejoint au La Tulipe, quelques heures avant le lancement, en plein test de son et d’éclairage. Des éclairages à l’image du son de Julien, aux couleurs et intensités variés, conçus par Mathieu Roy.

Julien Sagot est un musicien curieux, un explorateur des sons, des bruits et des textures. Son album constitue une suite de fresques aux couleurs multiples, avec l’énergie du rock en fond ou de front. Il tire sur plusieurs ficelles, nous déploie ses musiques apaisantes comme un pan de son imaginaire. Et ces multiples tableaux sonores trouvent leur fil conducteur avec Simon Angell à la réalisation et Leif Vollebekk aux arrangements.

Avec sa voix granuleuse, il fait résonner ses écrits surréalistes, ajoutant à l’atmosphère sombre et hypnotique de l’album. Cette juxtaposition de sons et de mots nous entraîne dans un univers à la fois brumeux et chargé, qui s’apprivoise au fil des écoutes.

Mais Julien Sagot n’a pas besoin d’être apprivoisé. L’électron libre s’arrête pour quelques minutes de conversation avant de retourner sur scène tâter son terrain de jeu.

Voir la vidéo sur le site d'Espace.mu

mardi 7 février 2012

Plus qu’un coup de cœur

Julien Sagot – Piano Mal (Sur Vacarm.net France)

Vous ne connaissez probablement pas Julien Sagot, mais mon petit doigt me dit que vous allez commencer à l’apprécier. Percussionniste des talentueux Karkwa, cet artiste québécois aux multiples facettes se projette à l’avant-scène avec son premier effort solo, disponible depuis quelques jours uniquement Outre Atlantique. Pour partir à la découverte de son univers onirique où les envolées de piano  vous feront sombrer dans une douce mélancolie, il vous faudra parcourir le web à la recherche de quelques extraits et d’un sublime single « Piano Mal ».

A peine quelques mois après l’annonce de Karkwa, à l’issue de sa tournée française en première partie d’Arcade Fire, exprimant son désir de « faire un break » afin de se concentrer sur des projets personnels, après 4 années au rythme fou alternant entre studio et concerts, Julien Sagot nous livre son premier opus comme si cette force de la nature ne savait calmer son inspiration de peur que la roue tourne. De sa voix grave qui couvrait Louis-Jean Cormier sur les titres de Karkwa, il vient sublimer son propre univers composé de guitares cendreuses, de nappes de claviers arrangés pour nous transporter dans un monde en noir & blanc aux allures cinématographiques.

Si « Piano Mal » s’illustre clairement comme un single en puissance nous laissant reconnaitre la force d’un clavier que l’on retrouve aussi dans Karkwa, Julien Sagot s’avère être un compositeur et un parolier talentueux avec une sensibilité désabusée qui fait résonner dans nos crânes des noms prestigieux. Julien Sagot ne se cache pas derrière un unique succès, puisque d’autres titres forts s’enchainent tels que le très calme « Palissade » aux nappes planantes qui contrastent avec le rock énergique du « Temps des vendanges ». Le triste « Qui » fait quant à lui écho à l’ambiance hivernale de « Février » avant de laisser places aux guitares claquantes des « Champs de coton ». Deux titres dénotent dans ce premier effort par leur étrangeté, « Une vieille taupe » avec son refrain décalé et l’énigmatique « S.O.S Panda » qui derrière de sons obscurs pourrait recouvrir un message à caractère politique.

Plus qu’un coup de cœur, moins qu’une découverte, Julien Sagot est un talent confirmé qui ne vous tarde qu’à écouter pour explorer une autre dimension de la Chanson québécoise.

.: Tracklist :.
1. Le trucifier 
2. Piano mal
3. Qui 
4. Palissade
5. Une vielle taupe
6. Le temps des vendanges
7. Château Rouge
8. Février 
9. Les champs de coton 
10. S.O.S. Panda</div>

lundi 6 février 2012

Sagot en scène


Percussionniste de Karkwa depuis la création du groupe, Julien Sagot se projette à l'avant-scène avec son premier effort solo. Accompagné de musiciens, l'auteur-compositeur-interprète explore la scène de part sa musique inspirée au son unique. Son premier disque est sur les tablettes depuis le 30 janvier 2012.

Upcoming concerts:

Friday 17.02.12 @ Québec
Friday 06.04.12 @ Laval

Parus sur Scène 1425

dimanche 5 février 2012

Sagot fait simplement du bien à la mélomanie


Julien Sagot – Piano Mal

Aussi membre de l’incroyable groupe qu’est Karkwa, Sagot nous gâte avec son premier album solo. Tout en nous offrant un style unique, il se sert bien du génie « Karkwaien ». Un album  adroitement décousu et audacieux.

« Le voyage singulier que nous propose Sagot est à la portée de tout mélomane le moindrement ouvert. » – Marc-André Mongrain. Le musicien explore plusieurs avenues, et l’ouverture d’esprit permet de l’apprécier. Alors d’un côté, il offre, avec notamment « Piano mal », un rythme quasiment burlesque et jazzé.

D’autres morceaux ressemblent beaucoup au style très mélodramatique / mélancolique et expérimental de Karkwa. Des arrangements sonores parfois même effrayants…J’irais jusqu’à dire qu’il est romantique, dans le sens « courant littéraire » du terme.

Lorsqu’il s’accompagne de choristes et d’un piano imposant, Sagot fait simplement du bien à la mélomanie.

Coup de cœur : « Piano mal »

Écrit par Maleïka Beauchamp dans l'Obtus, À la une, Arts & spectacles, Sorties de la semaine, le 4 février 2012

L’album est d’une qualité impressionnante

Mélancolie et douceur pour Piano mal de Julien Sagot

Julien Sagot signe un premier album solo empreint de mélancolie et de rythmes lents et profonds. Grâce à Piano Mal, le percussionniste de Karkwa sort enfin de l’ombre, révélant un talent caché pour les textes et l’harmonie musicale sans pareille. Découverte.

Quoi que court, l’album est d’une qualité impressionnante. Dès le début, Le trucifié évoque les lointaines légendes amérindiennes, avec ses beaux textes et sa voix très basse, grave. Julien Sagot se révèle comme on ne l’a jamais vu, à travers des inspirations pour le moins étonnantes.

Une vieille taupe se démarque particulièrement des autres chansons grâce à son esprit de camaraderie masculine rythmé par son choeur très masculin, créant un air rassembleur. De son côté, Piano mal, quoi que plus entraînante, laisse toujours planer une ombre dans sa musique.

Dans Le temps des vendanges, on pressent le style particulier de Julien Sagot, dont l’influence de Karkwa se fait sentir, mais il réussit à insuffler à ses pièces une nouveauté qui rafraîchit. Un superbe mélange de textes profonds, de piano mélancolique et de guitare lente et rythmée.

Palissade est sans doute la meilleure pièce de tout l’album, elle dont l’aura mélancolique rappelle les jours de pluie un peu tristes. Le même orage en fond revient dans S.O.S. Panda, en toute fin, une merveille instrumentale pour clore ce premier opus impressionnant.

Il faut dire que la musique de Sagot passe beaucoup mieux dans la communion de l’intimité plutôt qu’en public, son aura douce appelant à la solitude. Néanmoins, Sagot est un personnage qu’on se doit de découvrir, resté dans l’ombre de son groupe. Espérons que la pause de Karkwa donnera le temps à son percussionniste de pondre d’autres textes tout aussi touchants. À découvrir absolument.

Piano mal, premier album de Julien Sagot, est disponible en magasin dès maintenant.

Site officiel : www.sagot.ca

Par Audrey Neveu, QuébecSpotMedia l 5 février 2012

Sagot : On succombe, cédant à la beauté du moment

Sur le site But We Have Music :


Il y a des chansons qui scotchent. Piano Mal de Julien Sagot fait partie de celles-ci. Les premiers accords de piano suffisent à entrer dans l’univers très personnel du chanteur. La voix grave de Sagot (qui fera vite penser à Thomas Fersen ou Arthur H) s’occupe du reste. On succombe, cédant à la beauté du moment.

Julien Sagot est bien connu des fans de Karkwa. Il est en effet le percussionniste du groupe canadien, et se lance pour la première fois en solo avec cet album, Piano Mal. Le musicien, parisien d’origine, crée minutieusement une atmosphère sombre et surréaliste qui captive si on prend le temps de s’y plonger. Ça serait vraiment dommage de passer à côté.

Paru le 05/02/2012

samedi 4 février 2012

Diaporama Julien Sagot, lancement de Piano Mal à La Tulipe

C'est mercredi, 1er février 2012, que le percussionniste de Karkwa, Julien Sagot, lançait son tout premier album "Piano Mal


Par Sébastien Crête - Photographe - Une Image vaut mille mots ! Mortagne.Info le jeudi 2 février 2012

Un disque aux arrangements léchés et inventifs

En marge de son job de percussionniste chez Karkwa, Julien Sagot s’est permis une petite aventure extraconjugale en compagnie du guitariste Simon Angell (Patrick Watson, Thus:Owls) et de quelques autres compères dont Leif Vollebekk. Ainsi, le musicien d’origine française a créé un univers envoûtant, où se mêlent ambiances éthérées, intrigantes, ludiques et quelquefois surréalistes, tant sur le plan de la musique que des paroles. Les arrangements sont léchés et inventifs, les contours, polis mais jamais trop. Seule la voix ne semble pas tout à fait assurée. Léger détail, car Sagot et ses complices donnent au disque un ton et un son qu’ils maîtrisent. Un tout précis et juste assez éclaté qui risque de plaire aux amateurs d’Arthur H.

par Patrick Baillargeon, Voir.ca le 2 février 2012

L’univers hypnotique de Sagot

Julien Sagot (Photo : Jean Langevin)
MONTRÉAL – Percussionniste de talent, Julien Sagot, membre fondateur de Karkwa, a lancé mercredi soir son premier album solo intitulé Piano Mal, au cabaret La Tulipe, à Montréal.

Originaire de France, mais Montréalais d’adoption depuis l’âge de 13 ans, le jeune homme est surtout connu comme «grattouilleur» inventif au sein du très populaire groupe québécois, pour lequel il écrit des textes à l’occasion.

Dans une volonté totalement assumée de vivre un projet qui lui ressemble au plan personnel et artistique, il a voulu creuser d’autres intérêts, farfouiller dans de multiples influences musicales, gratter d’autres objets pour accoucher d’un monde à lui.

Pour le jeune talent, ce désir d’exploration prend tout son sens dans Piano Mal, son nouveau-né, qu’il a fait découvrir aux Montréalais lors d’une performance de 30 minutes dans laquelle on a entendu des percussions, de la batterie (Joseph Perrault), du piano (Martin Lizotte), de la basse (Martin Lamontagne) et des guitares (Serge Nakauchi Pelletier et Leif Vollebekk) dans une ambiance rock feutrée.

«Le disque se défend mieux sur scène que je pensais. Il a certainement un manteau légèrement psychédélique, touffu, expérimental, mais j’arrive quand même à le faire respirer. Avec une touche un peu plus rock, ça passe bien, je crois», a raconté en entrevue le sympathique musicien.

Zones d’ombres

On doit prendre son temps pour pénétrer l'univers musical onirique de Julien Sagot, constitué de textes surréalistes, qui évoquent davantage qu’ils n’expliquent. D’autant plus que son écriture est enveloppée par une voix grave, résonnante, qui hypnotise. La musique folk, exploratoire, métissée, bricolée finement, ajoute une couche à cette ambiance de film qui nous perd quelque peu…à notre grand plaisir.

«Je me suis défini dans un style autre que celui appartenant à Karkwa [qui produit l’album par l’entremise de leur jeune maison de disque Simone Records] et c’est parfait ainsi, a confié Sagot. C’est un projet très personnel, moins orchestral, plus cinématographique. J’aime le noir et blanc, les textures, les ambiances sombres, qui cachent et laissent travailler l’imaginaire. C’est semblable pour mon disque.»

Au courant que l’on compare son travail à celui d'Arthur H ou de Serge Gainsbourg, le chanteur hésite : «Je ne suis pas certain. Je suis d’abord un Québécois. J’apprécie beaucoup le chanteur français Philippe Katerine, mais en général, mes inspirations proviennent davantage d’ici et des États-Unis. Je pense à Fred Fortin, Castanets, Miles Davis, Brian Eno, Patrick Watson»

Bien que l’ensemble de l’album arrive à former un tout relativement cohérent, on navigue d’un tableau musical à l’autre. Il en va de même en concert. De la mélodie au piano La palissade, l’auteur-compositeur-interprète entraîne l’audience dans un monde à la Tim Burton (Le trucifié), tantôt sur une planète rock (l’énergique Le temps des vendanges) ou encore dans une atmosphère de vaudeville, comme en fait foi la pièce La vieille taupe, qui rappelle les élans de rock-bluegrass-jazz du chanteur américain Tom Waits.

Pour produire cet opus, Sagot s’est entouré de Simon Angell à la réalisation (première tentative réussie) et de Leif Vollebekk aux arrangements.

Même si son spectacle est toujours à développer, Julien Sagot fera la première partie des Barr Brothers, au Club Soda, le 22 février.

Par Jean-François Cyr / Agence QMI publié le mercredi 01 février 2012 pour le Journal de Montréal

vendredi 3 février 2012

Piano Mal fait un bien fou


Ecouter bien fort Piano Mal fait un bien fou

Dès le titre d’entrée, “Le Trucifier”, c’est la grosse claque. En quelques mesures, on commence déjà à comprendre dans quoi on est en train de mettre les oreilles. Nos neurones s’agitent et résument simplement les sentiments qui nous traversent : Julien Sagot est fou, Julien Sagot est bon, Julien Sagot est grand.

Piano Mal fait un bien fou.

Déroutante et riche, la production est vivante, aérée, rugueuse. Et terriblement belle : un son superbe, qui laisse place aux fantômes de la Frette (le studio-maison dans lequel a en grande partie été enregistré cet album). Julien Sagot s’octroie toutes les libertés avec une évidence désarmante et toujours juste. Et cette voix ! Rauque et douce, saturée souvent, elle nous donne à entendre un Julien comme on le connait : profond, souriant, doux, sérieux, drôle, urgent, pertinent, serein, chaleureux, bouillonnant, curieux…  

Piano Mal”, “Qui”, “Palissade” laissent entendre des inflexions Guidoniennes dans la voix (rappelez-vous le magnifique Trapèze enregistré avec Edith Fambuena). Une diction discrète et profonde qui chante comme elle parle, sans circonvolutions outrancières, sans manières mais avec une force naturelle du plus bel effet. 

On se laisse perdre, dérouter, puis  on se fait saisir par le délirant “Une vieille taupe”, avant de trébucher sur ”Le temps des vendanges”, qu’on écouterait  à s’en faire péter les tympans tellement l’affaire tourne folle – Ce son de guitare !!!! Ca sent la Silvertone, l’Harmony ou quelque chose du genre, un vrai bonheur. 

Les très recommandables Simon Angell (Patrick Watson, Thus:Owls) et Leif Vollebekk sont de la partie et ça s’entend… “Château Rouge”, “Février” et “Les champs de coton” nous emmènent par des chemins de traverses sinueux vers le final “SOS Panda”, paysage prog parfait, qui à lui tout seul justifierait de trouver le Québec digne d’intérêt (mais, loin s’en faut, ce n’est pas la seule raison…).

Ne cédant jamais à la facilité, n’évoquant que de très loin Karkwa (dont il est l’indispensable percussionniste), Julien Sagot tient ici son monde en haleine avec sérénité et élégance. Les arrangements ne font aucune concession,  les choeurs sont toujours inattendus, les parti-pris esthétiques surprennent à chaque instant. En somme : cet album est excellent.

C’est décidé : Piano Mal est à partir de maintenant mon album de l’hiver 2011-2012. Je n’en démordrai pas.

Publié le 1 février 1, 2012 par Lo , Green Cats Babies

Sagot : sortir des sentiers battus

JULIEN SAGOT – Piano Mal

Dix pièces obtuses, impressionnistes, quasi hermétiques, pour le percussionniste de Karkwa, qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus et à déjouer attentes et clichés sur ce premier disque pour le moins déroutant.

Tenez-vous le pour dit: y’a rien qui ressemble de près ou de loin à Karkwa sur cet album. Comme si Sagot voulait s’affranchir de la proposition – colossale et pesante – du groupe québécois des années 2000.

Des dix pièces se dégage une noirceur, parfois subtile parfois étalée, des jeux d’ombres musicaux et littéraires – difficile Le Trucifié en ouverture – des explorations électro-acoustiques (S.O.S Panda, qui clôt d’une belle manière ce premier disque) et un univers de cabaret ou s’entrechoquent les chansons décalées.

En toute franchise, Piano Mal n’est pas pour toutes les oreilles. Mais l’auditeur en surdose de pop sucrée régurgitée sur les ondes FM, l’amateur du champ gauche (très très gauche) musical trouveront en ce disque un baume pour leurs canaux auditifs. L’écriture groundée de Sagot, jumelée au talent de ses collaborateurs (Simon Angell et Leif Vollebekk, entre autres) et les rappels à l’univers de Tom Waits (textes tarabiscotés et tordus, thèmes glauques, instrumentation originale…écoutez Une Vieille Taupe pour comprendre) méritent à Piano Mal plusieurs écoutes, au long desquelles les qualités de l’album se révèlent.

jeudi 2 février 2012

Un premier album solo pour Julien Sagot de Karkwa



Le percussionniste du célèbre groupe Karkwa, Julien Sagot, se lance dans une carrière solo, le temps d’une pause avec son groupe!

C’est au La Tulipe que Sagot a donné une courte prestation en ce 1er février pour inaugurer Piano mal, l’œuvre qui le met cette fois en avant-scène, plutôt que derrière. Découverte du gars sorti de l’ombre.

Entrant en scène avec ses cinq musiciens, Julien Sagot s’installe avec sa guitare et ses micros, baignés d’une lumière bleutée. C’est une ambiance enveloppante et vaporeuse à la fois qui nous entoure dès les premières notes de la chanson Le trucifié, probablement la meilleure de la soirée. Les tambours qui transpercent le corps de leurs vibrations et la voix grave et profonde de Sagot nous transportent immédiatement hors de ce monde. Une mélodie fabuleuse, à la hauteur des attentes.

Puis il empoigne le micro pour un tout autre air, changeant de registre brutalement. Dans Piano Mal, les aigus côtoient la voix grave, cependant moins réussis. Sagot lui-même qui assure ses back up vocals en grande partie, encore plus réussi que ses paroles simplement chantées. Le véritable talent perce à travers le voile diaphane des échos.

Pour Le temps des vendanges, Sagot s’attaque à la batterie. Merveilleux mélange du piano vivant avec la basse vibrante, créant un superbe rythme lent et bien senti. L’émotion traverse les paroles et fait vibrer tous au même diapason.

Les textes magnifiques, écrits par Sagot lui-même, sont l’une des grandes forces de cette musique qui n’est pas sans rappeler le style de Karkwa lui-même, évidemment, et aussi un peu de Malajube. Dans Une vieille taupe, c’est plutôt le fantôme de Dédé Fortin qui ressort dans cet air folk ponctué d’harmonica. Le tout a un air d’années 50, et le twist est de mise dans l’audience devant les musiciens.

Lorsqu’il attrape le micro, le percussionniste de Karkwa devient un autre homme. Son style et sa présence sont assez particuliers, pour ne pas dire imprévisibles. C’est un univers unique qui nous est servi et à travers lequel on avance tantôt dans les brumes, tantôt avec les lumières droit dans les yeux.

Piano mal, premier album solo de Julien Sagot, est disponible en magasin dès maintenant.

Site officiel : www.sagot.ca

Photos du lancement disponibles dans notre section photoreportages et sur notre page Facebook.

Texte : Audrey Neveu
Photos : Sébastien Crête
Paru le 1 février 2012 dans Québecspot Media

Artistes et curieux applaudissent Julien Sagot

Lancement Julien Sagot: artistes et curieux applaudissent le musicien de Karkwa 


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Lancement Julien Sagot: artistes et curieux applaudissent le musicien de Karkwa 168736
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Lancement Julien Sagot: artistes et curieux applaudissent le musicien de Karkwa 168816
Lancement Julien Sagot: artistes et curieux applaudissent le musicien de Karkwa 168676
Lancement Julien Sagot: artistes et curieux applaudissent le musicien de Karkwa 168681