jeudi 5 avril 2012

En 10 questions avec Julien Sagot

Julien Sagot sera en spectacle à la Galerie d art du Vieux Sainte-Rose, le 6 avril prochain. (Photo Collaboration spéciale)

On avait l’habitude de voir Julien Sagot devant ses percussions. Le voilà propulsé à l’avant-scène. Le membre du groupe Karkwa sera de passage à la Galerie d’art du Vieux Sainte-Rose, le 6 avril, pour présenter son tout premier album solo. Un album fait sans prétention et en toute liberté. 

1- Pourquoi avoir choisi de faire un projet solo?

C’est quelque chose que j’avais envie de faire. Karkwa est en pause depuis l’an dernier. Mais il faut bien que je gagne ma vie entretemps. Plutôt que de travailler simplement pour travailler, j’ai choisi de faire ce dont j’avais envie.

2- Tu avais commencé à songer à ce projet avant la pause de Karkwa?

Je l’avais en tête c’est sûr. Mais les dernières années ont été tellement bonnes pour le groupe. Nous étions complètement dédiés à notre projet collectif. Alors, ce n’était pas ma priorité. Ensuite, j’ai pris le temps de bien le faire. Ça aurait été médiocre si j’avais écrit le disque en une semaine.

3- Tu n’étais pas l’auteur principal de Karkwa, mais tu as quand même composé quelques pièces. C’est plus simple d’écrire pour ton album solo que pour un groupe?

Pour moi, oui. J’avais de la difficulté à écrire pour Karkwa. Je ne compose pas du tout comme François ou Louis-Jean. C’est peut-être de l’égoïsme, mais je n’arrivais pas à écrire des chansons qui représentaient bien l’ensemble du groupe.

4- Piano Mal est ton premier album à titre d’auteur-compositeur-interprète. Ressentais-tu une certaine pression en le faisant?

Que ça plaise ou non, ça ne m’empêchera pas de dormir. Je voulais surtout me faire du fun avec ce disque-là. Je ne voulais pas être dans un concept commercial ou préfabriqué.

5- Comment décrirais-tu ton album?

C’est un disque que tu prends un peu comme un livre. Je ne crois pas qu’il s’écoute et s’apprécie en vitesse. Tu l’écoutes du début à la fin et tu découvres un univers où tout se suit.

6- Ta tournée de spectacles s’amorce et tu te retrouves maintenant à l’avant-scène. Comment vis-tu cela?

Il y a encore un petit peu de nervosité. Je n’ai pas eu beaucoup d’occasions pour me faire les dents encore. Je dois apprendre vite. Mais jusqu’à maintenant, c’est super.

7- Tu sembles aborder cet album avec beaucoup de modestie, malgré ta longue feuille de route avec Karkwa. Pourquoi?

On est tout le temps débutant. On apprend tous les jours. L’important, c’est être ouvert. Des fois, ça nous amène à faire de belles erreurs.

8- À quoi peut-on s’attendre pour ton spectacle?

Ça va être trippant. C’est une petite salle, ce qui est bien. Mon disque est un disque d’intérieur. Un disque hivernal. Les ambiances intimes se prêtent bien à cela. Je serai accompagné de quatre musiciens. Je vais sûrement jouer de la guitare et du piano.

9- Parlons du piano justement. Ton disque s’intitule Piano Mal. C’est un instrument important pour toi?

Oui. C’est l’instrument sur lequel je compose. Le piano m’a toujours accompagné dans la vie. Quand j’étais plus jeune, il m’apportait un certain réconfort.

10- Et qu’en est-il de la suite? Peut-on s’attendre à un retour de Karkwa? Penses-tu déjà à un deuxième album solo?

C’est certain que je veux faire d’autres albums, j’ai eu la piqûre. Pour ce qui est de Karkwa, seul l’avenir le dira. Nous sommes tous dans nos projets en solo. J’ai bien hâte de voir ce que Louis-Jean [Cormier] va faire comme projet, entre autres. Est-ce qu’on va être tous au même diapason après? On verra.

EN RAFALE…

Votre âge : 33 ans
Pays d’origine : France
Situation familiale : Il a une petite fille qui adore les nouilles au beurre.
Musique : Connan Mockasin
Cinéma : 8 ½ de Fellini
Livres : Le soleil des indépendances d'Ahmadou Kourouma et Les trésors de la mer Rouge de Romain Gary

Actualités culturelles - Publié le 4 avril 2012 

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