Ça débute à gauche du spectre avec Le trucifié. Chanson où tous les ingrédients mentionnés précédemment sont réunis. Titre qui donne sérieusement le ton à l’album. Suit Piano mal, la folk éthérée Qui et retour au piano avec Palissade. Survient la très « chanson française » Une vieille taupe; pièce qui semble tout droit tirée de l’univers de Arthur H. Arrive le morceau rock Le temps des vendanges, la presque robotique Château rouge, la folk minimaliste Février et la ritournelle la plus perméable de cette création titrée Les champs de coton. Structure simple, base folk, presque aérienne, cette chanson est une réussite. L’album se conclut par une expérimentation musicale bruitiste aboutie nommée S.O.S. panda.
Sur Piano Mal, Julien Sagot se distance juste assez de Karkwa pour créer un espace musical personnel aux atmosphères parfois éthérées, parfois glauques et toujours distrayantes. Aucune chanson particulièrement mémorable mais, un habillage sonore et des arrangements singuliers qui confère à Piano Mal une personnalité propre. Une seule barrière : la voix chancelante de Sagot. Un peu plus d’assurance et d’affirmation aurait porté ce disque à un niveau artistique plus élevé. Qu’à cela ne tienne, Julien Sagot a passé l’examen avec succès et il peut affronter l’avenir avec calme et sérénité, car notre homme peut très bien briller sans ses confrères de Karkwa. Les fans de Patrick Watson et Arthur H affectionneront cette création. Une réussite!
Ma note : 7/10
Julien Sagot
Piano Mal
Simone Records/Select
40 minutes
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